MONUMENTS

 
L’église romane est vraisemblablement la plus tardive des cinq grandes églises romanes d’Auvergne élevées au cours du XIIème siècle dont Notre-Dame du Port serait le prototype. Ne comportant pas de narthex ni de chapelles rayonnantes, elle est la plus petite des églises majeures de l’art roman auvergnat. Elle doit d’avoir conservé son clocher d’origine grâce à la protection d’une dame Verdier de Pagnat.
La date de sa construction ne nous est pas connue. On pense qu’elle fût édifiée d’un seul jet sur l’emplacement d’une ancienne église. On sait, par un édit de l’évêque de Clermont, Etienne de Mercœur, qu’elle existait en 1157.
 

 

La chapelle Sainte Madeleine est l’édifice le plus ancien de Saint Saturnin : elle semble dater du XIème siècle. Orientée au nord-est et non à l’est. Elle domine le ravin de la Monne. Elle fût baptistère jusqu’à la révolution. Elle fût restaurée à l’initiative de la Société des Amis de Saint Saturnin fondée dans ce but en 1928. Elle fût classée Monument Historique en 1929.
Elle borde l’ancien cimetière paroissial dont le linteau, daté de 1668, comporte une invitation à la méditation. Ce cimetière est désormais jardin public qui offre une vue unique sur le chevet de l’église et sur la poterne en contrebas.

 

Le château royal, place forte bâtie sur le rebord méridional de la coulée de lave qui surplombe le ravin de la Monne, a été érigé par les seigneurs de la Tour d’Auvergne qui en firent leur résidence. Il a été profondément remanié aux XVème et XVIème siècles, par les seigneurs de la Tour qui en font leur cour. Certains de ces travaux ont été commandés par Catherine de Médicis, comtesse d’Auvergne qui vint à Saint Saturnin en 1566 avec son fils Charles IX.  Sa fille, Marguerite de Valois, la reine Margot, en fît donation, avec tous ses biens au dauphin, le futur Louis XIII.

 

La fontaine renaissance, sculptée dans la lave, est formée d’un bassin polygonal au centre duquel un fût octogonal supporte un réservoir de distribution surmonté d’un toit pyramidal.
Chaque face du bassin est ornée d’un décor de branchages sur lesquels brochent des écussons, malheureusement bûchés lors de la révolution. Les mêmes armoiries se trouvent sur le réservoir de distribution.
Elle serait datée de la fin du XVème siècle.
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