1) la foire de la Saint Géraud (13
octobre)
Quoique infiniment moins importante
qu'autrefois, la Saint Géraud a gardé un
caractère de gros marché où les
authentiques maquignons topent encore en
blouse noire sur la place de la mairie.
Le centre financier en était la bascule
communale, sur la place dite «marché aux
cochons››, qui permettait la rentrée
d'impôts directs perçus par la commune.
Une personne avait la charge de cette
bascule pour un bail de trois ans
(adjudication faite par les feux ;
enchère enlevée par le dernier offrant
quand le 5ème feu s'éteint). Place de la
bascule, on vendait donc des cochons ;
place de la mairie, le gros bétail ;
place de l'ormeau c'étaient les
bacholles, les berthes et les paniers.
La volaille, les œufs et les fromages
étaient exposés au pied du grand christ
en croix, à l'ombre de l'église.
La foire était un lieu de vente et
d'échange à domicile. Parfois, au cours
de l’année, les paysans allaient à
Clermont-Ferrand vendre le surplus des
récoltes. Il fallait payer l'octroi...
2) la fête patronale de la Sainte
Denise (15 mai)
Elle durait plusieurs jours et débutait
par l'audition de la clique de Monton en
grande pompe, dans les rues. Tout le
monde allait danser ; au bal du
dimanche, on voyait les jeunes et les
étrangers, qui laissaient place aux
anciens au bal du lundi ; vielle,
cabrette, puis accordéon ; il avait bien
sûr la buvette. Mais même si on était un
peu gai, il n'y avait pas trop de
bagarres, ni de dégâts (un œil au beurre
noir, une dent cassée tout au plus, et
qui dispensaient ce bénéficiaire de se
produire dans les bals des environs
pendant quelques temps. C'était un
règlement sans gendarmes). Cette fête se
terminait par un feu d'artifice.
3) la fête des pompiers : la Sainte
Barbe
C'est celle qui faisait le plus de bruit
puisque la grosse caisse résonnait dans
tout le pays ; les pompiers avaient à
cette époque un rôle important ; les
incendies étaient fréquents ; on
s'éclairait avec des lanternes ;
l'électricité fut installée vers 1910.
La compagnie des Sapeurs-Pompiers de
Saint Saturnin fut créée à la fin du
siècle dernier ; le 19 juin 1897, elle
demanda au préfet l'acquisition d'une
pompe et d'un matériel d'incendie pour
la section de Chadrat.
«La pompe à bras de Saint Saturnin ne
réussit pas à monter la côte et n'arrive
pas à temps pour éteindre les incendies
qui ravagent Chadrat››. Il y a même une
souscription des habitants du village.
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