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X - La guerre de 14-18 |
Saint Saturnin a payé un lourd tribut
humain à cette tragédie nationale : sur
le monument aux morts, érigé en 1922, 26
noms sont alignés.
Nombre de femmes se sont trouvées
brutalement privées du soutien des bras
de leurs fils, et ont dû abattre le
travail d'un homme.
La liste des secours accordés par la
mairie dans les années 1916-1920 était
impressionnante : la solidarité
s'exerçait partout.
Mais situé bien en delà du front de
bataille et jouissant d'un excellent
climat, Saint Saturnin fut choisi comme
lieu de séjour de soldats blessés
convalescents. Mme Borot leur consacra
une aile de sa maison de Rochemagnie.
L'abbé Migeot, curé de Chadrat, fut
dépêché comme aumônier militaire mais
n'en délaissa pas pour autant les gens
de Chadrat, dont il était aussi le
médecin et où il était très aimé.
Les habitants sympathisèrent fort avec
leurs alliés ; ce fut le premier
jumelage avec l’étranger l Les
américains eurent un certain succès en
introduisant ici une nouveauté : le
cinéma.
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Fondation de l’hôpital :
notes de Mme Jacques Bardoux
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1er août 1914 : mobilisation générale.
4 août : réquisition des chevaux sur la
place de la mairie.
11 août : les religieuses organisent un
ouvroir pour les blessés au château. Les
petites filles font de la charpie.
25 août : préparation des dortoirs pour
25 blessés chez M. Borot. - un
réfectoire, - une salle de pansements.
31 août : sur les 36 hommes mobilisés,
il y a déjà 9 blessés tous à Sarrebourg
: Bergougnoux, Regnat, Tixeront, Dutheil,
Baconnet, Fouquet.
1er septembre : M. Bardoux s’engage
comme sergent du 99° Territorial à
Clermont-Ferrand.
27 septembre : on annonce la mort du
fils de Françoise Murat-Martin.
De nombreuses démarches ont été faites à
Clermont-Ferrand pour obtenir
l'ouverture de l'ambulance de Saint
Saturnin à la Direction du Service Santé
à l'Hôtel-Dieu.
7 septembre : réunion pour mettre au
point les services de l'ambulance,
lingerie, lessive, ménage, infirmières
(tous bénévoles).
11 septembre : la lettre officielle
d`autorisation parvient enfin chez M.
Borot et le Dr Faure.
Une infirmière de la SMB vient donner des
leçons de pansement.
16 septembre : les premiers blessés
arrivent à Saint Saturnin, ils sont 14
conduits par une voiture qui verse dans
un fossé. On envoie une charrette et 2
voitures. Il y en a 5 vraiment malades.
L’hôpital annexe de Saint Saturnin
dépend de l’hôpital n° 8 de
Clermont-Ferrand installé au petit lycée
- du Major Rigal et de son assistant -
et fonctionne parfaitement grâce au
concours de nombreux dons et d`une
subvention du service de santé.
24 septembre 1916 : fête pour les
blessés de l'hôpital au préau du
pensionnat et remise de décorations.
15 mai 1918 : les soldats américains à
St Saturnin. Leurs camions sont rangés
sous les marronniers de la route de
Saint Amant. Ce sont des engagés
volontaires - jeunes - gais - aimables
et vigoureux. Il y en a dans toute la
région.
4 juillet : fête de «l`Indépendance
Day››; le village est décoré de drapeaux
français et américains.
Grande revue à Clermont-Ferrand. Tous
ceux cantonnés ici y participent.
7 juillet : départ des soldats
américains pour le front. On leur lance
des fleurs. Ils vont dans la région de
Château-Thierry.
26 juillet : arrivée d'un nouveau
contingent de soldats américains.
7 août : sous la conduite de leurs
officiers, 120 soldats visitent le
château et l’église.
17 septembre : arrivée d`un nouveau
contingent de soldats américains. 438
hommes, 11 officiers. Ils sont logés et
installés dans l`aile gauche du château
; les habitants en hébergent aussi.
15 octobre : une épidémie de grippe
«espagnole» (elle a commencé dans le
sud-ouest) se répand. Il y a 200 cas
dans la région notamment dans l'armée
américaine ; on installe 72 malades chez
M.
Chomette. Un soldat est déjà mort.
22 octobre : il y a déjà 18 décès à
Saint Amant parmi les soldats et les
civils et 5 décès à Saint Saturnin.
11 novembre 1918 : l'armistice est signé
– joie délirante.
Mme Bardoux apprend la nouvelle à la
poste de Saint Amant à 11 heures et en
remontant s'arrête dans les maisons pour
annoncer la nouvelle. A 13 heures, les
cloches des villages se mettent à
sonner. Le ciel est bleu on va aider les
sonneurs et les relayer. Le soir, feu de
joie, farandole de la population et des
soldats américains.
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