Achille Octave
Marie Jacques Bardoux est un homme
politique français et un écrivain, né le
25 mai 1874 à Versailles et décédé le 15
août 1959 à Saint-Saturnin.
Elu sénateur Radical indépendant du
Puy-de-Dôme en 1938, il vote en faveur
de la remise des pouvoirs au Maréchal
Pétain le 10 juillet 1940, ce qui lui
vaudra d'être déclaré inéligible à la
Libération.
Sous l'Occupation, il est membre du
Conseil National instauré par Vichy.
"Le principal souci de Du Moulin de
Labarthète était d'écarter de Pétain les
"raseurs" au premier rang desquels était
le sénateur du Puy-de-Dôme Jacques
Bardoux, toujours disposé à quitter son
château auvergnat pour venir exposer ses
multiples projets de réforme (...) resté
anglophile, respectueux du suffrage
universel, partisan du régime
parlementaire. Fidèle au général
Weygand, Bardoux défend son ami (...)
Lorsque celui-ci est écarté, indigné, il
renvoie sa Légion d'Honneur au Maréchal
(...)
Le 26 août 1940 à Vichy, il participa à
un banquet offert par Fakhry Pacha,
ambassadeur d'Égypte, qui, lors de la
rupture des relations diplomatiques avec
son pays, "arbora une cravate noire et
déclarant ne vouloir la quitter qu'à la
libération de Paris".
Relevé de l'inéligibilité par un jury
d'honneur dès le mois de juin 1945, il
est élu à la première Assemblée
constituante la même année après avoir
conduit la Liste de rénovation
républicaine pour le Puy-de-Dôme, puis
réélu à la seconde Constituante en 1946,
cette fois à la tête de la Liste
républicaine et sociale de redressement
constitutionnel, de libération
économique et d'action paysanne.
La même année, il devient député à la
première chambre de la Quatrième
République après avoir conduit au succès
la Liste républicaine indépendante
d'action paysanne et sociale. Il
s'investit au Parlement sur des
questions institutionnelles et plaide
pour la décentralisation. Il devient
également vice-président de la
Commission des Affaires étrangères.
En 1951, la Liste des indépendants
paysans et républicains nationaux qu'il
conduit est, pour la première fois,
devancée par celle des communistes. Il
décide de ne pas se représenter aux
élections de 1956, favorisant ainsi
l'ascension politique de son petit-fils,
Valéry Giscard d'Estaing, qui devient
député à cette occasion.
Jacques Bardoux fut également un
écrivain prolifique, et reçut à ce titre
le prix de l'Académie française. Il fut
membre de l'Académie des sciences
morales et politiques à partir de 1925.
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