manuel pereira


LES GENS D’ICI

Manuel PEREIRA

« Une immigration réussie, grâce à mon père »

Né en 1962, Manuel Adelino est le fils de Luis qui a quitté le Portugal de Salazar pour rechercher du travail en France. Ce papa, pour qui il a toujours voué un immense respect, a commencé à œuvrer dans les Travaux Publics et a supporté le travail si difficile d’enrobage des chaussées. Il a ensuite, grâce à son frère, venu en France avant lui, trouvé un emploi chez Michelin. Ayant un emploi stable, il a pu faire venir sa famille en 1970.

Garçon d’une fratrie de 7 enfants, Manuel est arrivé en France à l’âge de 8 ans. Perturbé par ce grand changement et la perte de ses copains, il a eu un début de scolarité difficile toutefois bien aidé par ses instituteurs M. et Mme Mirande. Le soir il aidait parfois son père quand celui-ci, pour nourrir sa nombreuse famille, allait travailler dans des jardins de voisinage.

Bricoleur, son père lui ayant dit ; « tu seras mécanicien » il opte naturellement, après une 6ème au collège Saint Joseph, pour l’Institut des Métiers à Gerzat (option mécanique). Avec son CAP, il reste encore 3 ou 4 ans avec son patron d’apprentissage, un homme très humain qu’il apprécie beaucoup.

Cependant, afin de pouvoir évoluer, il entre dans une entreprise de Travaux Publics, en qualité de chauffeur poids lourds et mécanicien. C’est dans cette entreprise, sans grands moyens mis à disposition pour le personnel, qu’il lui a fallu travailler : « ça m’a appris à être débrouillard » dit-il. Il y est resté 15 ans, puis, l’entreprise ayant été vendue, Manuel a préféré partir.

Il s’est alors installé à son compte en 1999 avec le soutien du Conseil Municipal de l’époque (M. Mirande étant maire) qui mit à sa disposition un « atelier relais » qui avait été construit afin de favoriser la création d’emplois locaux.
Il a donc créé un atelier de mécanique automobile qu’il a pu racheter au bout de 3 ans d’exploitation. Il a commencé à travailler en prenant des apprentis qu’il a toujours conservés. Actuellement, avec son atelier de carrosserie, ouvert il y a 4 ans, son effectif est de 7 personnes.

Sa réussite, il l’a doit à son travail, bien sur, mais aussi à son rapport avec les autres, par sa franchise et le respect qu’il a du prochain. « J’aime bien que les clients me fassent confiance » aime-t-il à dire.

De son mariage en 1989 avec Muriel, née à Vichy, rencontrée à Veyre-Monton, il a eu deux enfants qui sont venus travailler avec leur père : « ils l’ont décidés d’eux-mêmes » dit-il fièrement.

Bricoleur, il a bâti lui-même (avec ses frères) sa première maison route de Champeix. Ultérieurement il a acquis un terrain rue des Cheiras, où s’élève sa nouvelle maison. Minutieux dans son travail, il a la joie du « travail bien fait » comme il aime le dire, et est fier des compliments reçus pour son jardin.

   
 
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