« Je suis un
homme de la terre, curieux et passionné »
|
Jean-Pierre est issu d’une famille de
petits paysans depuis quatre
générations ; il est donc un véritable
saint saturninois de souche, un
ouvrier-paysan, ce qui, aujourd’hui,
n’est plus d’actualité.
Scolarisé jusqu’à quatorze ans, sa
curiosité l’a conduit a toujours
apprendre « sans jamais oublier d’où
l’on vient », dit-il en parlant de ses
racines. Il aime aller au bout des
choses et cela l’a toujours servi dans
la vie.
Son père étant impliqué dans la vie de
la commune (pompier, conseiller
municipal, très lié à Jacques Bardoux) ,
cela a naturellement conduit Jean-Pierre
a prendre des responsabilités que son
esprit d’ouverture et son
« relationnel » facilitaient.
Jean-Pierre a
été, à la suite de son père, exploitant
agricole de 1962 à 1980. Il est amusant
de se souvenir qu’il a exploité en
fermage, pour le compte des sœurs de
Saint Vincent de Paul, certaines terres
appartenant au château, dont le parc à
la française du XVIIème siècle.
|
A partir de 1967, Jean-Pierre a
eu l’opportunité d’entrer chez
Michelin comme beaucoup
d’ouvriers paysans de la région
(le car à 4 h du matin, embauche
à 5 h, jusqu’à 13 h et retour).
Il reprenait ensuite son
activité agricole l’après-midi.
Chez
Michelin, les qualités de
Jean-Pierre lui ont permis de
gravir les échelons, au
laboratoire jusqu’au poste de
« technicien matériaux »,
situation au contact des
services de recherche et de
production.
Très à
l’écoute, il ne craignait pas de
communiquer avec quiconque dans
l’entreprise, y compris avec la
hiérarchie, avec la simplicité
que nous lui connaissons, et
même avec « Monsieur François »
dont il garde un souvenir ému.
Epris de
justice, il a eu du mal à
supporter, en fin de carrière,
l’arrivée de « certains jeunes
loups » qui n’avaient pas su
intégrer la qualité
relationnelle de la « maison »
qu’il a quitté pour sa retraite
en 1999.
Jean-Pierre était le rejeton
d’une famille croyante, son père
ayant même été désigné – par une
dérision sympathique – au sein
du Conseil Municipal auquel il
participait : Ministre du Culte.
|

|
|
Sa foi a été
fortifiée au contact de Sœur Catherine,
ancienne directrice d’un orphelinat du
Nord, qui avait pris en charge la
communauté du château de Saint Saturnin.
« Sœur Catherine a été un peu ma mère
spirituelle » dit Jean-Pierre.
Il pris plus
tard des responsabilité à la paroisse
avec le père Travers dans le cadre de la
Pastorale Sud. Il avait reçu la mission
de s’occuper des bâtiments de la
paroisse, puis des finances.
Il poursuit son
service à la paroisse par l’accueil
(concerts, conseil économique…) et
surtout par l’accompagnement des
familles lors des obsèques, son sens de
l’écoute lui permettant « avec ses
trippes, parfois » d’offrir le meilleur
accueil en ces pénibles occasions.
Par ailleurs il
participe à l’organisme de gestion du
Collège Saint Joseph.
Jean-Pierre,
observateur et amoureux de la nature, a
toujours souhaité rester à Saint
Saturnin, « village de ses racines où il
fait bon vivre » dit-il, ce village où
la mémoire est devenu pour lui une
véritable passion.
|
|
|
|
|