« Découvrir la
singularité de chaque enfant »
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Esther Zanada aime mener les choses à
leur terme. En s'impliquant dans ses
études de comptabilité, elle ne
s'imaginait pas dans son actuelle
profession auprès d'enfants handicapés
moteurs.
Elle est
attentive aux opportunités de la vie.
Aussi, après avoir accompagné en centres
de vacances adaptés de jeunes
handicapés, elle a poursuivi
parallèlement ce second cursus. Et de
formations auprès d'ados obèses, puis en
aide médico-psychologique, et en stages
nombreux, la voici pourvue ...d'un BTS
d'action commerciale, et d'un diplôme de
monitrice éducatrice.
Elle a
rejoint l'Institut
d'Education Motrice de Romagnat au sein
de l'équipe éducative, rééducative et
soignante. Il s'agit pour elle de faire
émerger chez l'enfant, et en dialogue
avec sa famille, un projet personnel de
vie qui lui permettra
de
mettre en œuvre toute l'autonomie pour
lui possible.
Puis de stimuler chez lui, l'acquisition
de ces autonomies, par un travail sur la
mobilité, l'hygiène, les déplacements...
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Cela
exige une
grande vigilance : il faut
veiller à ne pas substituer au
désir de l'enfant pour sa propre
vie l'image que s'en fait la
monitrice,
et ne
pas "institutionnaliser" le
jeune handicapé.
10 années d'IEM n'ont provoqué
aucune lassitude chez Esther :
ce qui l'emporte, c'est la
découverte de la singularité de
chaque enfant. Et il y a les
récompenses : une rencontre, un
sourire, la satisfaction d'une
action menée à bien.
Et puis, dans ce métier, "on est
sans cesse dans le faire".
Depuis les actes du quotidien,
jusqu'à la recherche d'activités
plus artistiques pour aider à
mettre
à distance l'image du
corps abimé. C'est là qu'Esther
engage l'une de ses passion
la photo numérique.
Portraits-puzzles, selfies
"photoshopés", ...sont autant de
moyens de jouer sur le handicap,
de se mettre en valeur par
rapport à lui, d'en parler
autrement, de se réapproprier
son corps.
Dans ses autres vies, Esther
cultive aussi ses passions. La
photo, par exemple :
romans-photos créés avec des
collègues, "rajeunissement" de
photos anciennes, portraits
dérobés....
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La famille
n'est jamais loin, ni la cuisine, ni
l'imaginaire, ni -surtout- l'enfance.
Est-ce à cause des bonheurs de la
sienne, inoubliables?
Peuplée d'amour, d'animaux familiers,
d'histoires, d'odeurs de la cuisine de
Jeanne et Henri, les grands-parents à
Combronde ( "Ni bon vin, ni beau monde"!
), cette enfance inspire celle qu'elle
veut pour sa propre famille. C'est ainsi
qu'elle raconte à ses enfants
« l'histoire de la soupe au sucre »,
qu'elle a vécue avec sa cousine dans
l'arrière cuisine de mémé Jeanne, telle
un grand restaurant...
Et Saint-Saturnin? C'est un choix
familial qui lui va parfaitement. Jadis
elle a pu apprécier les possibilités
culturelles de la ville. Mais il lui
faut le calme, la nature si proche, les
petites rues du centre du village, la
fontaine voisine qui aimante les jeux
des enfants.
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