bertrans queylard


LES GENS D’ICI

Bertrand QUEYLARD

« Un mordu de la marche et un passionné des arbres et des plantes »

Entre Bertrand et Saint Saturnin, c’est une longue histoire depuis le jour où les cloches ont sonné à l’église en 1743. Les cloches célébraient alors le mariage de Gabriel Queylard et Antoinette Savignat, une jeune fille… qui habitait déjà la maison ou résident aujourd’hui Bertrand et son épouse Elisabeth, rue de Rochemanie.

Cette maison a été celle d’Yvonne Queylard, peintre de l’école de Murols dont le chef de file fut Victor Charreton. On peut voir aujourd’hui une vue de Saint Saturnin signée Yvonne Queylard exposée au musée de Murol.

Mais les premières attaches de Bertrand à Saint Saturnin sont dans une autre maison, rue Noble celle de sa grand-mère où enfant puis jeune étudiant il passait ses vacances. Et quelles vacances lorsque a été créé le spectacle de son et lumière ! Cavalier, escrimeur, les rôles ne lui manquèrent pas dans cette fresque vivante reconstituant l’histoire du château. A cette occasion, il a fait parader des chevaux et s’est très souvent battu en duel, ferraillant avec une véritable épée prêtée par la Salle d’Armes de Clermont… mais après quelques cours d’escrime et toujours avec le même comparse rompu à l’exercice pour éviter les accidents.

Le Son et Lumière a été la grande aventure de 1967 à 1971. Une production de spectacle vivant qui a été entièrement réalisée par le village à l’initiative et sous la direction du talentueux et très charismatique Père Finet, alors curé de la paroisse. Les Saint-Saturninois sont devenus à cette occasion scénaristes, costumiers, décorateurs, régisseurs et naturellement acteurs. Quant à la musique, c’est au cours d’un dîner chez Bertrand que le Père Finet a découvert les œuvres de Pachelbel qu’il a retenues pour la bande son.

Ce furent des moments intenses de création, d’échanges, de rencontres entre résidents permanents et vacanciers, jeunes et plus âgés, entre membres de tel ou tel groupe ou association, entre des gens qui ne se connaissaient pas nécessairement au delà d’un bonjour dans la rue.  Des moments de complicité aussi en marge du spectacle, comme cette soirée du 21 juillet 1969 où les acteurs et les techniciens s’échappaient dès que possible dans les coulisses pour écouter en direct sur transistor la retransmission radiophonique des premiers pas sur la lune. C’est ce même dynamisme, ce même enthousiasme et ce même don sans compter de talents et de temps que l’on retrouve dans les initiatives d’aujourd’hui et notamment à l’occasion du festival des Jour de Lumière.

C’est ainsi que Bertrand s’est lié d’amitié avec des voisins par qui il a fait ensuite la connaissance d’Elisabeth. Un peu plus tard les cloches ont à nouveau fêté un mariage, comme en 1743, et Bertrand et Elisabeth se sont installés dans la maison rue de Rochemanie, tout de même modernisée depuis Gabriel et Antoinette.  Entre autres occupants antérieurs c’était la tante de Bertrand, Yvonne Queylard, peintre de l’école de Murol.  

Depuis, Bertrand a repris et développé un cabinet d’assurance à Vic-Le-Compte, Elisabeth a été présidente de l’Association des Amis de Saint Saturnin pendant plusieurs années et aujourd’hui, pour le bonheur du public, ils ouvrent le parc pour accueillir des œuvres d’art lors des Jours de Lumière. Et pour le visiteur, c’est un aussi un bonheur de découvrir cet espace entretenu par Bertrand avec soin et compétence et avec l’amour des arbres et des plantes qui fait l’âme des vrais jardiniers.

   
 
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