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LES GENS D’ICI

Vincent CLAVEL

« Vincent, le théâtre, les pommes et les autres… »

L’Escale Ethique fondée par Vincent Clavel et des amis de Riom-ès-Montagnes entend promouvoir les échanges interculturels autour d’activités théâtrales et culinaires. Ces deux axes, le théâtre - comme thérapie - et notre alimentation (donc l’agriculture) structurent le parcours, à première vue déroutant, de Vincent.

Fils, petit fils, arrière-petit-fils d’agriculteurs, Vincent grandit à Riom-ès-Montagnes. Il est ensuite interne au lycée de Mauriac. Un bac S en poche, il part à Toulouse. Un master d’anthropologie (Théâtre et culture du monde) et un CAP de serrurier métallier nous disent déjà que Vincent sera un intellectuel manuel à moins qu’il ne soit un manuel intellectuel. Peut-on être l’un sans l’autre ?

Il comprend vite quelle thérapie le théâtre peut être, pour ceux que notre société enferme ou exclut (hospitalisés, incarcérés, délaissés...). Un poste de surveillant d’internat (tiens ! un milieu fermé) chez les compagnons du Tour de France, à Besançon permet d’assurer l’intendance. C’est ensuite l’ouverture sur l’autre, le grand saut, au Togo, où une troupe théâtrale se consacre à la réinsertion des enfants à Lomé, puis le Canada, comme régisseur. A son retour, son Service Civique conduit Vincent à Roanne, dans les services culturels, via l’Institut de l’Engagement, présidé par Martin Hirsch.

Ensuite, ses associations, « Conte et solidarité » et « Escale Ethique », participent au Festival des Solidarités de Riom-ès-Montagnes ainsi qu’au Festival cinématographique Alimenterre et ont donné naissance à une maison d’édition consacrée aux contes et au Festival Riom-ès-Contes.

Son expérience du tiers monde, ses racines riomoises, la malbouffe... et voici un nouveau défi. Un arboriculteur de Saint-Floret souhaite passer la main. Vincent se lance dans un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole (arboriculture). Mais l’heure n’est pas venue et les chaos de la vie le font partir à Paris.

Paris : formateur (histoire/géo) chez les compagnons (encore !), la Compagnie de Barbès pour le théâtre et un travail avec des enfants autistes et dans des lycées « difficiles ». Vincent se lance dans une thèse, « l’atelier théâtre en psychiatrie » : en bon paysan, il creuse son sillon.

Et la nature manque à Vincent. Retour à Clermont, rencontre de Pauline !            

La clinique psy des Queyriaux, à Cournon, devient, pendant trois ans, le terrain d’étude pour la thèse de Vincent. Pour l’alimentaire, Vincent est désormais auxiliaire de vie auprès de personnes âgées (un grand bonheur!), trouve des contrats d’ingénieur études et des vacations à Paris X.

Impossible de résister à l’appel de Saint-Floret et de Saint-Saturnin ! Depuis quatre ans, Vincent est arboriculteur et viticulteur à mi-temps : pommes, poires, cerises, amandes, (scoubidous, non !) noix et prunes sont vendues sur l’arbre ou via l’AMAP d’Issoire. Par le jus de pommes et des compotes Vincent valorise ses fruits. Mais attention, pas de conditionnement alu genre pom’potes, mais des pots de verre réutilisables (en lien avec l’association Avenir de Riom-le-Beau). Alimenterre, mon cher Vincent !!! Dans trois ou quatre ans, la première cuvée de pinot noir séduira nos papilles...à la Saint Vincent ! La vigne deviendra-t-elle le domaine de Pauline… ? Auxiliaire de vie scolaire à Saint Joseph, des cours à Paris VIII (théâtre et psychiatrie), puis un poste d’ATER (Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche) à Clermont et demain Maître de Conférence à mi-temps à l’UFR de Médecine et des Professions Paramédicales (?)…. les journées de Vincent sont bien remplies.

De l’enfance à Riom-ès-Montagne à Saint-Saturnin, le théâtre et la nature guident Vincent. Avec le poulailler partagé, le club théâtre de Saint-Sat et la petite sœur de Gabin, le chemin continu !

   
 
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