Un rapport de confiance
C’est bien au
galop que Sonia Gaule déroule son
parcours. De ses premières montées à
cheval à l’âge de 7 ans au Crest, seule
passionnée de sa famille, à l’achat à 19
ans de son premier cheval de cœur, Grion
toujours à ses côtés, puis à son
installation à Tallende. Au galop
toujours que Sonia revient, soit de
Brive la Gaillarde où elle étudie, ou de
Clermont Ferrand, où elle travaille chez
Michelin, à Tallende où elle achètera
une maison de bourg. C’est au galop
enfin, qu’elle sillonne un territoire
d’où il est impensable de partir.
Sonia aime
l’animal, ce rapport avec eux. Un
rapport qui n’est pas un rapport de
force, mais une vraie relation de
confiance, avec un bel animal.
C’est en avant,
calme et droite dans les yeux, que Sonia
vous répond, avec son regard perçant et
profond, comme elle regarde ses chevaux
; car la confiance est la base de sa
relation avec les autres, de son
engagement ; que ce soit comme
auxiliaire de vie scolaire, d’abord à
Sainte Cécile, puis en charge du suivi
des enfants en situation de handicap,
puis au Conseil Régional où elle
travaille depuis huit ans, s’occupant
des agents travaillant dans les lycées
et en situation de handicap.
Militante
Militante, Sonia
est impliquée dans une association, SOS
Cheval, avec une amie saint-saturninoise
également ; son énergie et leur énergie
leur donnent accès à des parcelles et
elles s’occupent à tour de rôle de 17
chevaux malades, vieux, reformés de
clubs, maltraités. Elle s’implique
également sur une liste municipale,
attachée au village et aux gens. « Une
bonne expérience de rencontre ».
Et comme une
journée n’est jamais finie et que la
nature a horreur du vide, Sonia se met à
la tête d’un projet de verger test à
Saint Amant Tallende, verger bio depuis
le 10 juillet 2020, après trois ans de
conversion pour ce verger âgé de 30 ans.
Un défi important qui répond à son côté
agricole, son attachement à la terre.
« Cette année sera bonne », nous
confirme-t-elle.
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Sonia des villes, Sonia des champs
A 42 ans,
listant ensemble les activités occupant
ses journées, entre Conseil Régional,
SOS Cheval, le verger test et ses
pommes, les enfants : deux garçons, ses
chevaux, deux désormais, Grion et
Vangélis et ses propres parcelles, Sonia
avoue : ‘je suis un peu une bombe’ ;
dynamique, elle nourrit et se nourrit de
la confiance qu’elle inspire et
recherche chez les gens et ses chevaux.
Pomponnée et arboricultrice, elle passe
de l’un à l’autre, restant en permanence
d’une discrétion à la hauteur de
l’exigence qu’elle a vis-à-vis
d’elle-même.
« Il faut faire la démarche d’aller voir
les gens, les rencontrer ».
Installée à
Saint-Saturnin depuis 2010, pour
répondre à son besoin d’espace, de
planter, de jardiner et après avoir
cherché longtemps, ce fût un coup de
cœur pour la maison de Narcisse, ancien
propriétaire qui « aimait son jardin »,
s’investissant dans la vie locale « qui
est importante », Sonia, elle aussi,
adore son jardin et ses animaux – ses
yeux pétillent quand elle l’évoque -.
Elle aime aussi son village, ses ruelles
étroites, son église et sa chapelle,
qu’elle aime par-dessus tout apercevoir
de loin de retour de Clermont Ferrand,
le Bistrot d’Ici, la boîte à Méliss, la
place des Tilleuls, les gorges de la
Monne, le clos d’Issac et les rencontres
intéressantes et les personnages,
l’ancien boulanger Delsault.
« Il faut faire
la démarche d’aller vers les gens, les
rencontrer » sonne comme un leitmotiv
auquel elle souhaiterait consacrer
davantage de temps encore. Au galop !
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