Nicole Bayeron est née à Clermont-Ferrand et a passé toute son enfance à Beaumont. Sa famille, issue de l’Orléanais, s’était implantée en Auvergne à la recherche de travail : son papa était entré dans la société des cars Clarey (devenus TCRC, puis T2C, et actuellement SMTC), et sa maman chez Michelin.

Elle n’a qu’1 an lorsque son enfance est marquée par un drame. Au retour d’un mariage dans le Loiret, la voiture quitta la route à Gannat, tuant sa maman et son jeune frère de 4 ans, et laissant son papa entre la vie et la mort. Indemne, la petite Nicole fut accueillie par une tante pendant plusieurs années.

La vie suivant son cours, elle s’est mariée, a travaillé quelques temps aux PTT. Et puis elle a décidé de faire le métier qu’elle aimait : « garder des enfants »…

Comment s’est-elle retrouvée à Saint-Saturnin ?

Par amour, tout simplement… Elle a suivi son jeune mari qui enseignait au collège Saint-Joseph. Professeur d’EPS, il fut aussi joueur, entraineur, et coach des équipes de Basket-ball de l’amicale laïque de Saint Amant-Tallende...pendant plus de 15 ans.

D’abord en location dans le quartier d’Issac, ils se laissèrent définitivement séduire par le charme de Saint-Saturnin et firent construire, il y a 43 ans, à Pagnat.

Nicole est désormais à la retraite, après avoir élevé... 50 enfants ! C’est la maladie qui en a malheureusement interrompu la liste. Ne cherchez pas l’erreur : Nicole était « nounou ». Elle a gardé d’excellentes relations avec les enfants, et beaucoup reviennent encore la voir. Deux d’entre eux sont de véritables frère et sœur pour sa fille Sandrine : ils n’ont jamais quitté la maison…

Tous ces enfants pouvaient évoluer dans un cadre idyllique soigneusement entretenu par son mari. Si elle garde l’âme de la « nounou », c’est désormais pour ses 6 petits-enfants qu’elle regarde d’un œil admiratif.

Désormais, lorsque la maladie le permet, elle partage avec Joël, son mari, des moments de calme et de complicité entre Saint-Saturnin et les différentes possibilités qui lui sont offertes.