humbert jacomet


LES GENS D’ICI

Humbert JACOMET
Sur le Chemin…hors des sentiers.

« Rebelle et réfractaire à tout embrigadement »

Un peu rebelle, vivant aux « marches » du royaume et réfractaire à tout embrigadement, ainsi se définit Humbert.

Ce caractère singulier lui a fait privilégier les rencontres individuelles et le travail de terrain.

Humbert cultive ces deux aspects de sa personnalité dès son enfance et son adolescence, pendant ses vacances à Saint-Saturnin. A côté de sa participation, en guise de  « pitre » lors de la Carmagnole du son et lumière de l'Abbé Finet, il parcourt à vélo le canton, mène ses premières recherches archéologiques en ramassant fragments d'amphores et tessons de poteries dans les champs. C'est aussi le temps de rencontres avec des anciens (Raymond Fouquet, le paysan ; Louis Dauphin et son frère : le paysan et le sabotier) qui lui font découvrir un monde qui s'éteint. Humbert sait écouter.

« Le cancre de la famille » (c'est lui qui le dit) fait, en terminale une autre rencontre fondamentale : son professeur de philosophie.  Adieu au projet de classe préparatoire à l'Ecole des Chartes. Ce sera la philo. Humbert l'enseignera pendant trois ans à Passy Buzenval, à l'orée des bois de Saint Cucufat. Un saint catalan du XIème  siècle...un signe, une prémonition...

Un pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle en 1976 et le service militaire.... au Caire, à la « Madrasat di la Salle », vont achever de  lui inoculer le virus de l'Espagne. Paradoxe : c'est là, au Caire, au centre culturel espagnol qu'il apprend la langue de Don Quichotte auprès d'un professeur né à Ampudias en Vieille Castille...encore un signe.  Dans un train qui le mène vers la haute Égypte, il lie conversation avec une dame Catalane proche d'un archéologue et ce seront deux saisons de fouilles en Castille, à Clunia, au sud de Burgos.

Nouvelle rencontre, avec un ancien élève passionné d'art et le voilà parti dans l'histoire de la peinture. Une bourse plus tard,  Humbert est à la Casa Velázquez de Madrid où il étudie le cycle de la vie de Saint François peint dans le cloître de la basilique San Francisco el Grande.  Toujours sur le terrain. Pour son DEA d'archéologie islamique (les fortifications omeyyades de la frontière du Duero), il parcourt les provinces de Burgos et Soria à mobylette.... une mobylette gagnée à un jeu télévisé sur Saint Jacques (bien sûr). Plus tard il fouillera en Tunisie le site de Mahadiyya près de Kairouan. Et toujours des rencontres, comme ce berger castillan de Yanguas surgi près d'un calvaire, au carrefour de deux chemins, qui se met à parler, sous forme de contes, dans une langue digne du Siècle d'Or. Une apparition ?

Humbert obéit au curé de Bacaicoa, chez qui il échoue sans le sou : « ¡Vete a Francia y cásate ! ».

Devenu père de famille, il faut gagner sa vie.

Guide conférencier à la Caisse Nationale des Monuments Historiques pour commencer. Une thèse sur l'iconographie de Saint Jacques le Majeur dans le diocèse de Chartres. Encore et toujours le terrain : il lui faut arpenter cet immense territoire d'églises en chapelles. Il en naîtra également, au fil du temps, plus de quarante articles. Humbert ne peut pas être un guide conférencier comme les autres. Il doit concevoir des visites...et pourquoi pas celles de monuments disparus ?  En les ressuscitant par la parole et le geste. Toujours dans les marches/marges.Puis Conservateur du patrimoine en Champagne d'abord, en Auvergne ensuite. Un retour aux sources, quoi ! Pas très chaleureux, l'accueil à la DRAC de Clermont. Mais Humbert préfère se souvenir de la réception (à la gniole) de ce maire d'un petit village, près de la Chaise-Dieu, un matin d'hiver, en chandail par moins dix degrés: encore une rencontre.

 Retour à Saint-Saturnin en 1998 : Un retour plus difficile que prévu. Humbert est-il l'enfant du village ou un « prend l'air » ? Heureusement  il y a l'école qui permet de tisser des liens avec d'autres parents. Parmi eux, Jean-Pascal qui participe à l'ouverture de nouveaux chemins ...vers le petit patrimoine et la grande nature.

Humbert rêve d'un village uni, tel que le son et lumière de  l'abbé Finet avait su le fédérer, loin des vaines polémiques sur le nom de la rue Noble. Il souhaiterait transmettre cet état d'esprit, à travers l'Association des Amis de Saint-Saturnin ou le Comité de jumelage qui permet contacts et échanges libres, bien arrosés entre Saint- Saturninois....loin de Saint-Saturnin !...sous le regard goguenard des amis bavarois !

   
 
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