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LES GENS D’ICI

Charles BOUSQUET

« Charles : la terre, les pierres et la musique »

Des racines un peu partout en France : Saint-Saturnin, Versailles, l’Aveyron, la Normandie. Une naissance à Versailles et une arrivée en Auvergne à l’âge de sept ans, lorsque son père est muté à l’INRA de Theix pour se rapprocher du pays de ses ancêtres.

Charles Bousquet ne quittera plus l’Auvergne ni la filière agricole. C’est tout naturellement qu’il entre au Lycée agricole de Marmilhat et enchaîne avec un BTS « techniques agricoles et gestion d’entreprise ». Même le service militaire, à Aulnat, ne l’éloigne pas de Clermont.

Charles intègre le monde associatif du Centre de Gestion Agricole de Clermont. A une époque où l’agriculture se modernise et se concentre, il s’agit de guider les éleveurs dans la mise en place de bâtiments agricoles et dans les méandres d’une fiscalité toujours plus complexe. Un métier de contact qui convient parfaitement à Charles.

Cependant la routine n’est pas son fort. Dix ans de cours du soir au CNAM, un mémoire sur l’aménagement du territoire et les aides à l’agriculture et Charles reçoit son diplôme d’Ingénieur des mains du Doyen de la faculté. Dès lors, à la tête d’une douzaine de collaborateurs, Charles se consacre jusqu’à sa retraite (2018) à l’expertise comptable et à la fiscalité du monde agricole qui n’a pas de secret pour lui : forfait, bénéfice réel, bénéfices industriels et commerciaux (pour les agriculteurs multicartes!)… Charles doit guider les agriculteurs vers le meilleur choix fiscal.

Mais que serait une carrière sans une vie familiale et sociale ?

Il y a d’abord l’enfance et l’adolescence avec les copains de vacances à Saint-Saturnin : Dominique, Brice, Jean, Michel, Philippe, Luc... Un groupe de musique naît dans la cave sous la Grange de mai. L’Abbé Huguet permet d’utiliser l’orgue et, bien sûr, Charles devient un des soldats, sur la Tour des Reines, pendant le son et lumière du père Finet.

Dès l’enfance, la musique fait partie de la vie de Charles, en autodidacte. Sa mère aime le classique, son père la musique militaire impériale.

C’est donc tout naturellement qu’il chante, avec « la grande famille » et avec son épouse, Catherine, pendant de nombreuses années dans chœur AMOS. Il préside l’École de musique de Saint-Amant, met ses compétences comptables au service de cette structure et se bat pour obtenir des subventions. Vingt ans de combat et une nouvelle organisation territoriale (Mond’Arverne) vont permettre un nouveau départ et le développement de l’École.

 

 

Il y a surtout Catherine, fille de paysans-maçons de la montagne. Ils se marient en 1985. Deux enfants, Arthur et Victor et « une fille » : La Maison des Archers. Une aventure mûrement réfléchie. Une étude précise, avant l’achat, avec l’Architecte des Bâtiments de France... et trois années de travaux avec comme souci constant de ne pas dénaturer la structure, d’éviter les matériaux modernes, de mettre en valeur les réemplois, les restes de fresques, les crépis anciens. Les conseils de son beau-père maçon sont précieux. Quant à Catherine, un stage à Roussillon lui révèle les secrets de la chaux, des enduits et des badigeons. Une autre formation, à Saint Flour, lui donne une formation de « guide de terroir ».

La suite, ce sont trois chambres d’hôtes qui accueillent les visiteurs depuis maintenant dix-sept ans.

La retraite et toujours des projets dans ces deux directions qui caractérisent si bien la personnalité de Charles : la musique et le bâtiment.

Charles restaure la maison de sa grand-mère où habitait Antonia, veuve de guerre et buraliste, une forte personnalité, surnommée la « vigie » de la Place du Marché.

Le piano et la guitare ne suffisaient pas ! Charles prend des cours de saxophone et joue dans la Banda du Crest pour le meilleur et pour le pire...

   
 
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