Les colombiers seigneuriaux de Saint
Saturnin |
Saint Saturnin possède, autour du
village, sept colombiers inscrits sur
l’Inventaire Supplémentaire des
Monuments Historiques depuis le 18 juin
1971 grâce au travail d’investigation de
Monsieur Chomette.
On peut supposer que ces colombiers ont
été érigés par les puissants barons de
la Tour d’Auvergne qui ont possédé Saint
Saturnin depuis au moins le XIIe siècle
jusqu’en 1668, où le Comte de Broglie en
fit l’acquisition.
Il semble que ces colombiers soient
antérieurs au XVIe siècle, puisque, à
partir de cette époque, en Languedoc,
les colombiers de droit seigneuriaux,
qui jusqu’alors étaient des tours
cylindriques maçonnées, deviennent des
bâtiments carrés, souvent élevés sur
quatre piliers ou colonnes.
Ces sept colombiers présentent de
nombreux caractères communs du point de
vue de l’emplacement, de la forme, des
dimensions, des matériaux de
construction. Ils s’élèvent généralement
sur une petite motte rocheuse naturelle
ou artificielle.
Ces colombiers sont tous de forme
circulaire, avec parfois une face
légèrement aplatie, le toit en poivrière
très aplatie, ou à pente unique, plus
rarement. L’épaisseur des murs à la base
est souvent supérieure à un mètre.
Le matériau utilisé pour leur
construction est toujours de la pierre
dont l’appareil, de taille moyenne, est
assez irrégulier. Le toit est le plus
souvent couvert de lauzes, alors que
dans ces régions, les maisons ont des
toits en tuiles canal.
NB : ce texte est extrait du document
d’inscription sur l’Inventaire
Supplémentaire
|
La
poterne du village |
Une
poterne (du bas latin posterula), est
une petite porte qui était intégrée aux
murailles d'une fortification, de façon
discrète, et qui permettait aux
habitants du château, ou du bourg
fortifié comme à Saint Saturnin, de
sortir ou rentrer à l’insu de
l’assiégeant.
Placée dans le bas des courtines, au
niveau des fossés, elle était
généralement sous la protection des
meurtrières d'une tour proche ou d'une
bretèche (1).
L’image ci-dessous, extraite de
l’armorial de Revel nous montre la
poterne qui existait alors sous le
château : elle débouchait sur l’actuel
chemin descendant vers la Freydière : on
y distingue bien l’ouverture qui
débouche sur le chemin ainsi que les
échauguettes (2) qui la protégeait.
|
|
|
Une
seconde poterne existait sous l’ancien
cimetière (l’actuel jardin de la
Madeleine). C’est cette poterne,
toujours existante, qui a été
réhabilitée par les Amis de Saint
Saturnin en 2008. Elle débouche sur
l’escalier menant au lavoir du creux du
Tieu.
La photo montre la poterne au bas de
l’escalier situé sous le jardin. A
droite, soutenu par un muret, le jardin
installé et entretenu par la commune. A
gauche, sur le mur de pierres sèches, le
panneau de signalétique correspondant.
Cette poterne constitue la dernière
étape du « Chemin des Lavoirs » qui a
été inauguré lors de la Journée du
Patrimoine de Pays, le 15 juin 2008. Un
dépliant triptyque est disponible à
l’Office de Tourisme installé
provisoirement à la chapelle de la
Madeleine. Un fléchage sera très
prochainement installé. |
(1) Une bretèche ou bretesse ou
bretesche est un petit avant-corps
rectangulaire ou à pans coupés, plaqué
en encorbellement sur le mur d'un
ouvrage défensif.
(2) L’échauguette est une petite
construction destinée à abriter, dans un
château fort, le veilleur surveillant le
pays sur un large horizon. |
|
|