LE PETIT JOURNAL
 

PETIT JOURNAL des Amis de Saint Saturnin – n° 9 – janvier 2009

 

 
Colombier appartenant à Madame Capitan
Lieu dit « 4 chemins » - parcelle ZR 96


 

Extrait du livret réalisé lors de l’été 2008 par
Camille et Eliette Ruols-Capitan
pour leur grand-mère

 

   
« Edifice de forme circulaire, légèrement aplati au sud, où se trouve l’entrée des pigeons, s’appuie sur la face sud à une sorte de talus très élevé, montant jusqu’à environ 5 m, soit près de la moitié de sa hauteur.
Le toit, en poivrière, est couvert de lauzes.
L’enduit qui le recouvre ne permet pas de distinguer en quel matériau il est construit.
La face sud comporte, pour les volatiles, deux ouvertures légèrement désaxées l’une par rapport à l’autre : l’une, à environ 1/3 de la hauteur, est rectangulaire ; l’autre, 1,50 m plus haute, comporte un arc surbaissé et une planchette servant sans doute de perchoir. Il faut noter qu’au dessus de ces ouvertures, et seulement à cet emplacement-là, se trouvent quatre modillons. »
Extrait de l’inventaire suppl. des MH – 18 juin 1971


 

 

Un montmartrois à St Saturnin


Quand on parle des peintres ayant séjourné à St Saturnin, on pense aux artistes de l’école de Murols, comme Charreton ou Zingg. On pense aussi à Madrassi, qui avait son atelier rue Noble. Mais on sait moins que Gen Paul, peintre de renommée internationale, s’est arrêté à l’hôtel Bergougnoux, actuellement « La Toison d’Or », en 1938. Gen Paul, qui a passé l’essentiel de sa vie à Montmartre, y a fréquenté Mac Orlan, Marcel Aymé, mais aussi Céline. C’est à Saint-Saturnin qu’il aurait illustré l’édition originale de « Mort à crédit ». Cet épisode oublié a été ressuscité par un journaliste, Jacques Lambert, qui vient de faire paraître un ouvrage « Gen Paul : un peintre maudit parmi les siens » aux éditions de la Table Ronde. Ce livre très documenté et écrit d’une plume alerte dépeint un Gen Paul pas réellement sympathique, dans sa vie d’artiste, sa vie sentimentale et ses amitiés. Il consacre quelques pages à notre village, expliquant que le peintre y a accompagné son épouse Fernande Pierquet, qui faisait soigner sa tuberculose au château, où les sœurs de St Vincent de Paul avaient installé un sanatorium. Qui lui avait indiqué les vertus curatives de l’air saint-saturninois et de ses religieuses ? Mystère. Toujours est-il que Fernande mourra en 1939, et que Gen Paul ne reviendra pas chez nous.

Michel Doreau

 

 

 

 

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