C’est le 28
septembre,
que
nous était proposée une sortie destinée
à aller à la rencontre de hauts lieux du
patrimoine régional. Nous avions choisi
d’aller visiter quelques sites du
Lembron que nous n’avions pu voir lors
d’une précédente sortie en 2006. Nous
étions 22 participants, par une journée
magnifique.
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Nous nous
sommes d’abord rendus à
Chalus pour y visiter le château qui
domine la région de Saint Germain
Lembron et la riche plaine de petite
Limagne que l’on peut admirer de la
terrasse. Cette plaine est
parsemée des collines qui, avant
Richelieu, étaient dominés par autant de
petits châteaux ou de maisons fortes.
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Le site de
Chalus était une coseigneurie où étaient
bâtis, entre les 11ème et le
14ème siècle deux châteaux
appartenant respectivement aux familles
d’Apchon (Cantal) et de Chalus.
Ce dernier est
habité par les actuels propriétaires.
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Du château d’Apchon, nous avons pu voir
ce qui reste des fortifications, une
grande salle dont la charpente s’appuie
sur les courtines, ainsi que les locaux
installés dans le donjon. Nous avons
ainsi admiré la pièce circulaire qui, à
la base du donjon, servait de réserves
de nourriture, l’oratoire, une salle des
gardes et d’autres locaux dont l’usage
s’est perdu. Quelques maisons du haut du
village s’appuient sur la |
courtine
extérieure, une tour ayant été
transformée en colombier. Nous n’avons
pas évité d’aller voir le chaix et la
cave dont les dimensions montrent
l’importance du vignoble au moyen âge.
Nous avons pu
également entrer dans la petite église
du village, ancienne chapelle castrale
de style roman. Une vierge en majesté
qui y était installée est maintenant en
sécurité au trésor de la cathédrale de
Clermont.
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Nous avons pris un repas sorti du sac
sur la pelouse du parc du château de
Chalus, moment de grande convivialité et
de partage des ressources apportées par
chacun. |
De là, nous
avons continué dans la vallée jusqu’à
Boudes
où
nous avons fait la visite du fort
villageois comme il y en a tant en
Auvergne. Ceux-ci datent de l’époque où
il fallait se protéger des routiers qui
venaient piller cette riche région
agricole.
Les habitants du village avaient
donc bâti une enceinte fortifiée
rectangulaire attenante au château
dont il reste un magnifique donjon
carré. Ils avaient installé, contre
les courtines, les loges où ils
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pouvaient entreposer des réserves et se
réfugier en cas d’attaque.
Dans le fort, nous avons pu visiter
l’église Saint Loup dont la structure
attend les subsides qui permettraient de
sauver cet édifice. |
Nous nous
sommes ensuite dirigés vers
Saint Hérent. Installée sur un
promontoire dominant la vallée encaissée
du ruisseau de Courbières, la petite
église dédiée à Saint Claire dresse ses
deux murs à peigne, dont l’un supporte
les deux cloches, restes du clocher
détruit à la révolution. Récemment
restaurée, l’église romane a retrouvé
ses magnifiques peintures murales qui
ont été datées des 14ème et
16ème siècles. Un ossuaire,
au fond du cimetière, est bâti à l’à-pic
du ruisseau.
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Nous avons
terminé notre journée chez
Marguerite
Noirel, sculptrice de métal de
réemploi dont l’atelier est situé dans
une bergerie au milieu d’un jardin de
rocailles exceptionnel.
François Delteil
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